Écrivain public ou rédactrice ? Les 2 mon capitaine… Pourquoi devoir choisir son titre ? De la variété lexicale pour un métier centré sur les mots, au service des autres. Explications…

Ecrivain public. Les mots sont puissants. Ils sont des bombes à retardement. Solène reste longtemps devant l’intitulé de l’annonce. Un lien renvoie au site d’une association, La Plume solidaire. Sur la page d’accueil, la fonction d’écrivain public est détaillée : Professionnel(le) de la communication écrite, il ou elle répond aux demandes d’aide à la rédaction. Celles-ci peuvent être de différentes natures, concerner aussi bien des lettres personnelles que des courriers administratifs. Les compétences requises sont les suivantes : être polyvalent(e), maîtriser les règles de syntaxes, d’orthographe et de grammaire, avoir une aisance rédactionnelle, une bonne connaissance des instances administratives, maîtriser Internet et les logiciels de traitement de texte. […] Mettre ses mots au service de ceux qui en ont besoin, l’idée lui plaît. Elle saurait faire cela. […] Un dernier point précise qu’il faut avoir un bon sens de l’écoute. […] Elle a ce talent-là. Elle est de ceux à qui l’on parle volontiers.

Extrait de Les victorieuses, Laëtitia Colombani

Ces mots… je les emprunte à Laëtitia Colombani, qui, dans son roman Les victorieuses raconte la renaissance de Solène, avocate en burn-out, retrouvant le chemin de sa vie grâce aux mots, ceux des femmes bafouées et mise au rebut… Cette définition du métier est efficace, je la reprends donc et vous la livre comme préambule.

Les mots des autres et des mots pour les autres

Le métier est encore peu connu mais largement en (re)devenir… Solène prête donc sa plume. Elle est un « scribe des temps modernes », c’est-à-dire « celle qui pratique l’écriture ». Dans la société égyptienne de l’Antiquité, le scribe rédige les textes administratifs, religieux et juridiques ou des documents privés. On a recours à ses services car il représente alors la seule personne lettrée. Aujourd’hui, l’écrivain public retrouve une place à part dans les offres de service auprès des particuliers et des professionnels. Autrement appelé « écrivain conseil », il intervient comme l’un des maillons dans la chaîne des activités communicationnelles, éditoriales, administratives. Il est la « plume » de ses clients, palliant pour certains des difficultés liées à l’illettrisme et la complexité institutionnelle, pour d’autres le manque de temps ou d’expertise.

Mettre ses mots au service de ceux qui en ont besoin, l’idée lui plaît. Elle saurait faire cela.

Alors, ferez-vous appel à un écrivain public ou à un rédacteur ?

Y-a-t-il matière à confusion ? A mon sens, s’il y a une différence, elle réside, surtout, du côté de la clientèle et du public visés. La distinction est celle qu’en fait le langage courant et un certain jargon professionnel. En général, un chargé de communication ou un éditeur, par exemple, demanderont l’intervention d’un « rédacteur ». Ce terme est plus utilisé également dans le milieu du web. Souvent, la personne se présentant comme rédacteur proposera essentiellement des prestations pour le web, les réseaux sociaux, le web marketing, le e-commerce, la communication print. En revanche, un particulier, ou une collectivité pour ses administrés, feront plutôt appel à un « écrivain public ». La personne qui se qualifie comme telle se tournera vers les particuliers pour leur offrir des services comme l’assistance administrative, la rédaction/correction de courriers ou de travaux universitaires. Depuis quelques années, l’écrivain public est aussi celui qui anime des ateliers d’écriture et celui à qui l’on fait appel lorsque l’on veut se lancer dans l’écriture d’un récit de vie… mais cette aventure rédactionnelle mérite qu’on lui accorde un article à part entière !

Professionnel.le de la communication écrite, il ou elle répond aux demandes d’aide à la rédaction.

À l’époque où l’écrivain public avait pignon sur rue !

Ecrivain public, rédacteur ou pourquoi pas écrivain fantôme ou « prête-plume »… point de schizophrénie mais une grande capacité d’adaptation et comme l’a écrit l’auteure précitée, un grand sens de l’écoute ! Car d’un point de vue des compétences mises en œuvre, cette différence lexicale d’usage s’efface. Le scribe du XXIe siècle, qu’il travaille pour le web ou le print, pour un étudiant ou un chef d’entreprise, se doit de :

  • maîtriser parfaitement la langue française, son orthographe, sa grammaire, sa syntaxe et sa ponctuation.
  • rédiger tout type d’écrit pout tout type de support.
  • posséder un œil averti et de grandes capacités de synthèse et d’analyse.
  • faire preuve de rigueur et d’un sens aigu de l’organisation… car si c’est clair dans la tête, ça l’est dans le texte !

Le champ d’action, c’est l’écriture… les outils, ce sont les mots. L’écrivain est le visage social et solidaire du rédacteur ; le rédacteur est le visage économique et communicationnel de l’écrivain public. Certains feront le choix de se spécialiser. D’autres feront celui de se diversifier. Question de rencontres et d’opportunités.

Pour en savoir plus sur mes services d’écrivain public et rédactrice : contactez-moi.